//revues.univ-lemans.fr/index.php/publije/issue/feedPublije2022-07-18T14:16:16+02:00Patricia Eichel-Lojkinepatricia.lojkine@univ-lemans.frOpen Journal SystemsPublije, e-revue de critique littéraire (littérature pour la jeunesse et littérature générale), est une revue électronique fondée à l'initiative d'enseignants-chercheurs désireux d'ouvrir le champ littéraire à de nouveaux objets comme la littérature pour la jeunesse, de faire dialoguer des disciplines qui ont en commun de toucher aux cultures de l'enfance et à la formation de la jeunesse (études littéraires, études sémiologiques et intermédiales, didactique, sociologie…), de favoriser les gestes critiques conduisant à revisiter les cloisonnements entre objets « contemporains »/« classiques », ainsi que les partages entre théorie/pratique.//revues.univ-lemans.fr/index.php/publije/article/view/171Notre-Dame de Paris dans Virgule2022-04-15T14:23:21+02:00Marie-Laurentine Caëtanosonia.guedon@univ-lemans.fr<p>L’incendie (15 avril 2019) qui a partiellement ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris a non seulement suscité une vive émotion, mais également déclenché plusieurs projets éditoriaux. Ainsi la rédaction de <em>Virgule</em>, revue de langue française et de littérature pour les collégiens, a choisi de rendre hommage à « Notre-Dame de Paris, “une cathédrale de poésie” » dans son numéro de mai (n° 173) et de décaler le sommaire initialement prévu au numéro suivant. Ce dossier fait une large place à <em>Notre-Dame de Paris</em> de Victor Hugo, chef-d’œuvre présenté quelques années auparavant dans le magazine (<em>Virgule </em>n° 38 - février 2007). La mise en avant du roman était faite dans un contexte différent, ce qui implique un article bien distinct malgré le sujet commun.</p> <p>La figure de Victor Hugo est présentée aux lecteurs de <em>Virgule </em>par ses œuvres (deux numéros consacrés aux <em>Misérables</em> par exemple) ou par ses différentes facettes (« Victor Hugo, le poète » est le thème du n° 144) dans plusieurs numéros. Or, il est difficile de faire l’impasse sur <em>Notre-Dame de Paris </em>quand on évoque Victor Hugo : ce roman apparaît alors dans divers articles. Certains ne sont pas spécialement sur l’écrivain, comme par exemple celui sur le romantisme (<em>Virgule </em>n° 122 - octobre 2014), courant dont il est le chef de file. On retrouve également <em>Notre-Dame de Paris </em>dans les « visites », ces articles sur des expositions ou des musées. Nous proposons d’étudier ces différentes références – plus ou moins longues – à <em>Notre-Dame de Paris</em> dans <em>Virgule </em>en portant notre attention non seulement sur le texte, mais également sur les choix d’illustrations et de maquettes.</p> <p> </p> <p> </p> <p>The fire (April 15, 2019) that partially ravaged Notre Dame Cathedral (Paris) not only aroused strong emotion, but also triggered several editorial projects. The editorial staff of <em>Virgule</em>, a french review – about language and literature – for teenagers, chose to pay homage to the cathedral in its May issue (n° 173). This article gives a large place to <em>The Hunchback of Notre-Dame</em> by Victor Hugo, a masterpiece presented a few years earlier in the magazine (<em>Virgule</em> n° 38 - February 2007). The novel was highlighted in a different context, which implies a very distinct article despite the common subject.</p> <p>Victor Hugo is presented to the young readers by his works (two issues devoted to <em>Les Misérables</em> for example) or by its different facets (“Victor Hugo, the poet” is the theme of n° 144) in several issues. However, it is difficult to overlook <em>The Hunchback of Notre-Dame</em> when we talk about Victor Hugo : this novel appeared in various articles. Some are not particularly on the writer, like for example the one about the romanticism (<em>Virgule</em> n° 122 - October 2014), movement of which he is the leader. We also find <em>The Hunchback of Notre-Dame</em> in the “visits”, these articles about exhibitions or museums. We propose to study these different references to <em>The Hunchback of Notre-Dame</em> in <em>Virgule</em>, paying our attention not only to the text, but also to the choice of illustrations and layout.</p>2022-07-18T00:00:00+02:00(c) Tous droits réservés Marie-Laurentine Caëtano 2022//revues.univ-lemans.fr/index.php/publije/article/view/172Les réécritures de Notre-Dame de Paris en littérature de jeunesse : réactualisation croisée d’un récit et d’un monument ? Récit fantasmé, objet sacralisé, monument muséographié.2022-04-15T14:28:50+02:00Anne Schneider sonia.guedon@univ-lemans.frMarlène Fraterno sonia.guedon@univ-lemans.fr<p>L’article propose un état des lieux des réécritures en littérature de jeunesse de Notre-Dame de Paris. À partir d’un corpus d’albums fictionnels et documentaires ainsi que de bandes dessinées, nous avons mis l’accent sur le parti pris de l’objet-monument, le parti pris de la culture qu’il véhicule, et enfin, la réactualisation iconographique adaptée au XXI<sup>e</sup> siècle via l’image, à travers les mangas, les dessins animés, le cinéma où les personnages sont revisités à l’aune d’influences graphiques contemporaines. En effet, les livres destinés aux enfants s’appuient parfois sur le texte du roman de Victor Hugo qui est illustré et parfois uniquement sur la vision du monument. Dans les deux cas, il s’agit d’un héritage culturel revisité à partir du texte réinterprété par l’image.</p> <p>This paper intends to establish a picture of Notre-Dame de Paris rewritings in children’s literature. From a body of fictional and informative albums and comic books, we put the emphasis on the parti pris of the monument as an object, the parti pris of the culture it conveys, and the iconographic updating for the XXIst century through pictures, mangas, cartoons and cinema in wich the characters are adapted in the light of contemporary graphic influences. Indeed, books for children sometimes use as a support the Victor Hugo’s novel, and on occasion only the monument. In both cases, it’s about a cultural legacy adapted from the text reinterpretated by pictures.</p>2022-07-18T00:00:00+02:00(c) Tous droits réservés Anne Schneider, Marlène Fraterno 2022//revues.univ-lemans.fr/index.php/publije/article/view/173Notre-Dame de Paris de Victor Hugo : de la destruction du monument à sa reconstruction en album de jeunesse illustré pour le cycle 32022-04-15T15:28:23+02:00Alina Gonzalez sonia.guedon@univ-lemans.frIsabelle Henrysonia.guedon@univ-lemans.fr<p>Comment faire lire une œuvre patrimoniale à des élèves de cycle 3 ? Et que choisir de faire lire de cette œuvre à ce lectorat spécifique ? Face à l’émotion collective de la destruction du monument Notre-Dame de Paris, il a fallu des actions collectives de refonte. L’école et la recherche en didactique de la littérature y tenaient à apporter leur pierre à l’édifice. A travers ce projet de transposition intermédiale du roman de Victor Hugo, nous explorons les objets sémiotiques secondaires que constituent les adaptations du roman sous différentes formes ainsi que les potentialités d’une réécriture de l’œuvre à destination d’un public cible pour lequel le texte-source doit être retravaillé. Menée avec des étudiants de licence de lettres et de master MEEF premier, cette expérience de transécriture fait suite à une expérience de lecture inédite, la lecture arpentage définie comme une lecture collective découpant le texte original afin de réaménager sa matière littéraire selon les attentes des jeunes lecteurs et les spécificités du nouveau support : un album illustré. Nous sommes ainsi amenés à repenser les contraintes et les conséquences de cet acte de reconfiguration du texte source aux plans figuratif, narratif, poétique, axiologique même, qui mutile autant qu’il sauvegarde le roman de Hugo. Chaque acteur contribuant au projet aura ainsi l’opportunité d’expérimenter la transécriture comme expérience esthétique.</p> <p>How to make 3th cycled pupils read a patrimonial novel? And what samples of it to choose for this specific readers? As a result of the collective emotion caused by the monument’s collapse, collective remake became necessary. The school as an institution and the research on didactics on literature were eager to contribute by putting to that reconstruction one stone of theirs. All along this intermedial transposition project of the Victor Hugo’s Notre-Dame, we intend to explore the adaptation as this secondary semiotic objects in their multiple shapes, as well as its rewriting possibilities to be addressed to a target reader on behalf of whom the original text needs remodeling. Accomplished by students in Licence Lettres Modernes and in Master MEEF 1er degré, this « transwriting » task, follows an unprecedented reading experience, « la lecture arpentage », consisting of a collective reading, puzzling the text, so as to reorder the literary material according to young readers’ expectations and to the new reading object’s specificities: an illustrated album. This project led us to rethink the difficulties and the consequences of this act of the initial text reconfiguration on the figuratif, narrative, poetic, even axiological plans, which mutilates as far as it preserves Hugo's novel. This way, each contributor to this project is to live the « transwriting » as an aesthetic experience.</p>2022-07-18T00:00:00+02:00(c) Tous droits réservés Alina Gonzalez , Isabelle Henry 2022//revues.univ-lemans.fr/index.php/publije/article/view/169Ciel, mon Paris ! Le cas Notre-Dame de Paris (Hugo) à l’aune des cultures pour la jeunesse2022-04-15T11:10:30+02:00Nathalie Princesonia.guedon@univ-lemans.fr<p>Introduction du numéro.</p>2022-07-18T00:00:00+02:00(c) Tous droits réservés Nathalie Prince 2022//revues.univ-lemans.fr/index.php/publije/article/view/170Préface2022-04-15T11:19:00+02:00Franck Laurentsonia.guedon@univ-lemans.fr<p>Préface du numéro.</p>2022-07-18T00:00:00+02:00(c) Tous droits réservés Franck Laurent 2022//revues.univ-lemans.fr/index.php/publije/article/view/174De l’image populaire à l’image de jeunesse : Phénomènes de réemploi des gravures du XIXe chez Gallimard et Hachette au XXe2022-04-15T15:33:22+02:00Camille Pagesonia.guedon@univ-lemans.fr<p>Tout au long du XIX<sup>e</sup> siècle, le célèbre roman de Hugo <em>Notre-Dame de Paris</em> se dote d’un riche univers iconographique et ce notamment grâce aux diverses éditions illustrées dites « populaires ». Plus d’un siècle plus tard, les maisons Gallimard et Hachette puisent dans ce réservoir d’images pour proposer à leur jeune lectorat des livres d’une grande attractivité visuelle qui pourraient séduire tout autant la jeunesse des années 1980-1990 que les générations précédentes, parents et grands-parents nostalgiques d’un imaginaire visuel qui n’a cessé d’être alimenté au fil du temps. Les phénomènes de réemploi des illustrations qui permettent le passage de l’image populaire à l’image de jeunesse sont nombreux et tiennent aussi bien de la construction d’un discours éditorial que d’une grande plasticité de l’image qui se prête à de multiples effets de composition, de colorisation et de recadrage signifiant. De ce recyclage des gravures naît une certaine pensée sur la transmission d’une mémoire visuelle mais également sur l’adaptation des représentations à une culture visuelle, celle du XX<sup>e</sup> siècle.</p> <p> </p> <p>Throughout the 19<sup>th</sup> century, Victor Hugo’s famous novel <em>Notre-Dame de Paris</em> has acquired a rich iconographic universe, thanks to the various illustrated "popular" edition. More than a century later, publishing houses Gallimard and Hachette have both drawn on their reservoir of images to offer to their young readership books of great visual appeal that could seduce the youth of the 1980s and 1990s as much as previous generations, parents and grand-parents relying on their nostalgia for a visual imagination that has been enriched over time. The phenomena of illustrations re-using allowing the transition from popular images to the images for the youth are numerous and stem from the construction of an editorial discourse as well as from the great plasticity of images which lend themselves to multiple effects of composition, colorization and cropping. This recycling of engravings gives rise to considerations not only on the transmission of visual memory but also on representation’s adaptation to a visual culture, that of the twentieth century.</p>2022-07-18T00:00:00+02:00(c) Tous droits réservés Camille Page 2022//revues.univ-lemans.fr/index.php/publije/article/view/175L’histoire d’une firme… et d’un livre. Disney et The Hunchback of Notre Dame2022-04-15T15:40:30+02:00Christian Chelebourgsonia.guedon@univ-lemans.fr<p class="Texte" style="text-indent: 0cm;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: 'Cambria','serif';">L’adaptation de <em>Notre-Dame de Paris</em> par les studios Disney en 1996 s’inscrit dans la stratégie d’implantation du parc Euro Disney à Marne-la-Vallée. La cathédrale est représentée comme une attraction monumentale. Le film met en abyme l’ambition d’immersion fictionnelle poursuivie par les Imagineers dans la conception d’une hétérotopie ludique et décline la thématique de la parade qui associe les visiteurs au spectacle vivant. Sa promotion par la bande dessinée diffuse aussi, à l’époque, une envie de produits dérivés. En 2002, la suite rétablit une fin heureuse qu’interdisait l’hypotexte hugolien et consacre l’intégration de Quasimodo au Disneyverse, ce que confirme en 2012 la Cité des Cloches dans le jeu <em>Kingdom Hearts: Dream Drop Distance</em>. <em>The Hunchback of Notre Dame</em> offre un parfait exemple de régénération d’un patrimoine culturel par l’industrie créative.</span></p> <p>The film adaptation of <em>Notre-Dame de Paris</em> released by Walt Disney Studio in 1996 reflects the installation strategy of the Euro Disneyland theme parc in Marne-la-Vallée. The cathedral is represented as a monumental attraction. The film proposes a mise en abyme of the Disney Imagineers’ ambitious fictional immersion into the conception of a playful heterotopia, conjugating the theme of parade which the visitors to the theme park associate with a public live performance. The parc’s promotion at the time of the film’s release also mirror the wish to merchandise film-related consumer products. In 2002, a sequel restored the happy ending refused by the Hugolian hypotext, thus endorsing Quasimodo’s integration into Disneyverse confirmed by <em>The City of Bells</em> in the 2012 video game <em>Kingdom Hearts: Dream Drop Distance</em>. <em>The Hunchback of Notre Dame</em> provides a perfect example of how a cultural legacy can be regenerated by the creative industry.</p>2022-07-18T00:00:00+02:00(c) Tous droits réservés Christian Chelebourg 2022//revues.univ-lemans.fr/index.php/publije/article/view/176Entre saccage, hommage et manigance : Notre-Dame de Paris revisité par les jeux vidéo2022-04-15T15:51:13+02:00Taïna Tuhkunensonia.guedon@univ-lemans.fr<p>L’indéniable cœur géographique, culturel et historique de Paris, la cathédrale Notre-Dame constitue un édifice incontournable dans nombre de jeux vidéo qui ont pour cadre la capitale française. Souvent, lorsque le jeu vidéoludique incorpore l’auguste cathédrale célébrée par Victor Hugo, pour l’intégrer aux stratégies contemporaines de <em>gaming</em>, il se montre capable de générer une variété de références et révérences à l’esprit ludique hugolien. Paradoxalement, en « piratant », « saccageant », tout en « manipulant » et « manigançant » le déjà-là patrimonial, l’<em>homo</em> <em>numericus</em> finit ainsi par créer de nouvelles formes d’« hommages » aux artistes anonymes du Moyen-Age – et surtout à l’auteur français dont l’œuvre et le nom continuent à résonner à travers les nouvelles générations de « monstres » virtuelles.</p> <p>As the indisputable geographical, cultural, and historical heart of Paris, the cathedral of Notre-Dame also stands as an edifice difficult to miss in a number of video games set in the French capital. And when the video game incorporates the august cathedral celebrated by Victor Hugo, to integrate it into contemporary gaming strategies, it often engenders a great variety of reverential references to Hugolian playfulness. Paradoxically enough, by “pirating”, “ransacking”, as well as by “manipulating” and “tampering” with the existing legacy, l’<em>homo</em> <em>numericus</em> thus creates new forms of « homages » to anonymous medieval artists – and, more particularly, to the French author whose oeuvre and name continue to echo through new generations of virtual “monsters”.</p>2022-07-18T00:00:00+02:00(c) Tous droits réservés Taïna Tuhkunen 2022//revues.univ-lemans.fr/index.php/publije/article/view/178Simplification ou simplicité ? Les avatars des versions raccourcies d’une oeuvre patrimoniale, Notre-Dame de Paris2022-05-04T12:01:08+02:00Marlène Fraternosonia.guedon@univ-lemans.frAnne Schneidersonia.guedon@univ-lemans.fr<p class="resume" style="line-height: normal;">Dans le cadre de la lecture intégrale en contexte scolaire de l’œuvre monumentale de Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, à destination des enfants de 9 à 15 ans, de nombreuses éditions proposent des réécritures qui prennent la forme d’abrégés, d’extraits ou de florilèges. Ainsi, nous avons procédé à la comparaison de quatre versions issues de maisons d’édition différentes, L’École des Loisirs, avec la collection « Médium », Garnier-Flammarion avec « les Étonnants classiques », Hachette avec « Le Livre de Poche jeunesse » et les éditions Lito avec la collection « La bibliothèque Lito ». A partir de quatre extraits, l’incipit du roman, la description de la cour des miracles, la description de l’incendie de Notre-Dame et l’exécution d’Esmeralda, nous nous sommes penchées sur les processus de simplification, de réduction, de transformation et d’interprétation des textes : quels choix ont été opérés pour rendre le texte plus lisible ? Quelles lectures ces versions simplifiées de l’œuvre de Victor Hugo proposent-elles ? Suivant quelles visées ?</p> <p> </p> <p>Within the context of the full reading of Victor Hugo’s monumental work <em>Notre-Dame de Paris</em>, in school context, for 9 to 15 years old children, many publications offer rewrites in the form of abstracts, excerpts or anthology. So, we compared four versions from different publishers : L’École des Loisirs with the « collection Médium », Garnier-Flammarion with « les Étonnants classiques », Hachette with « Le Livre de Poche Jeunesse » and the publisher Lito with « La bibliothèque Lito ». From four excerpts, the beginning of the novel, the depiction of « la cour des miracles », the depiction of Notre-Dame fire and Esmeralda’s execution, we bended over the simplification, reduction, transformation and interpretation processes : what choices have been made to make the text more readable ? What readings do these simplified versions of Victor Hugo’s work offer ? What for ?</p>2022-07-18T00:00:00+02:00(c) Tous droits réservés Marlène Fraterno, Anne Schneider 2022//revues.univ-lemans.fr/index.php/publije/article/view/179Les chansons du Bossu de Notre-Dame2022-05-04T12:11:00+02:00Guillaume Peynetsonia.guedon@univ-lemans.fr<p class="resume">Dans <em>Le Bossu de Notre-Dame</em> (1996) comme dans les autres dessins animés Disney, les chansons constituent un dispositif artistique passionnant, varié, contrasté, unifié par des relations de transformation, tissant des liaisons significatives entre des points multiples du long-métrage grâce à la circulation des motifs musicaux. On peut donc s’intéresser à la façon dont ce dispositif réécrit le roman de Hugo, entre fidélité parfois textuelle, modification intelligente et invention créative. Les chansons participent à la réorientation de la fiction d’origine en direction d’un jeune public. Elles font également valoir la beauté d’une troisième œuvre d’art, la cathédrale.</p> <p> </p> <p>In <em>The Hunchback of Notre Dame</em> (1996) as well as in the other Disney animated films, the songs constitute a fascinating artistic system, with variety, contrasts and unity provided by transformation relations ; meaningful connections are established between many moments of the film thanks to the circulation of musical themes. I study how this system rewrites Victor Hugo’s novel, sometimes closely, sometimes with clever modifications or creative invention. The songs play a part in redirecting the original fiction to a young audience. They also harness the beauty of a third piece of art, the cathedral.</p>2022-07-18T00:00:00+02:00(c) Tous droits réservés Guillaume Peynet 2022//revues.univ-lemans.fr/index.php/publije/article/view/180La cathédrale de Guernesey : Hugo Designer2022-05-04T12:18:35+02:00Erik Anspachsonia.guedon@univ-lemans.fr<p>L’article aborde la relation entre <em>Notre-Dame de Paris </em>et les décors intérieurs de Hauteville House, la maison familiale des Hugo à Guernesey. Après avoir établi les liens entre l’ambiance médiévale du roman et celle que Hugo a personnellement dessinée et fait construire, l’on peut imaginer la maison comme étant un roman adapté pour enfants. Ainsi, nous pouvons considérer la connexion entre un projet d’écriture romanesque et ce à quoi l’on pense plus traditionnellement comme étant l’activité du design avec, au centre, le tableau vivant pour enfants qu’est Hauteville. A travers ce prisme du design, l’on voit mieux comment la maison participe également à la construction d’un narratif censé perdurer dans le temps, un conte pour ses petits-enfants et à vocation d’influer sur la perception que les générations futures auront de lui. Le design de la maison constitue donc une écriture de son mythe par anticipation. Enfin, c’est en étudiant le texte des souvenirs d’enfance de son petit-fils, accompagnés de dessins, comme dans un livre d’enfant, que l’on constate à quel point cette légende de l’auteur a été propulsée vers les générations à venir, pour ainsi dire, vers les jeunes, principalement à travers l’imaginaire de cette maison évoquant, dans toutes les pièces, <em>Notre-Dame de Paris.</em></p> <p><em> </em></p> <p>The article approaches <em>Notre-Dame de Paris </em>in relation to the interior decoration at Hauteville House, the Hugo homestead on Guernsey. After having demonstrated the influences of the medieval atmosphere presented in the novel and that which he drew and constructed in the home, the house can be considered as an illustrated version of the novel accessible to children. In so doing, one begins to see a connection between writing and what one more traditionally considers to be the nature of design, with children’s literature at the core of this link. By considering Hugo through the prism of design, one better understands how the house participates in the construction of a personal narrative expected to last over time. In short, he builds a fairytale for his grandchildren that is meant to shape future generations’ perceptions of him. The house’s design therefore constitutes the preemptive myth-writing. Finally, through an analysis of his grandson’s childhood memories – whose publication is accompanied by drawings, as if children’s literature – one notices how the legend of the author was designed for future generations, that is to say for youth, principally through the imaginary regarding the house which, in turn, recalls <em>Notre-Dame de Paris </em>in each and every room.</p>2022-07-18T00:00:00+02:00(c) Tous droits réservés Erik Anspach 2022//revues.univ-lemans.fr/index.php/publije/article/view/181Le néogothique de Notre-Dame de Paris de Victor Hugo à L’invention de Hugo Cabret de Brian Selznick : le livre comme outil du voir2022-06-29T10:54:58+02:00Pamela Ellayah sonia.guedon@univ-lemans.fr<p>Publiés à presque deux siècles d’écart, <em>Notre-Dame de Paris</em> (1831) de Victor Hugo et <em>L’Invention de Hugo Cabret</em> (2007) partagent un discours néogothique au cœur même du livre. De la cathédrale à l’imprimerie, de la gare au cinéma, le livre est à la fois une lecture et un outil du voir. La présente étude propose une rencontre inédite entre ces deux romans, montrant comment un roman jeunesse prolonge la tradition d’un grand roman illustré, à bien des égards. Les teintes sombres composent une texture qui rend compte du passé et d’une expérience mémorielle. Le livre se déploie sous la forme d’une « mise en site » tandis que l’empreinte picturale agit comme une trace fantôme.</p> <p> </p> <p>Victor Hugo’s <em>Hunchback of Notre‑Dame</em> (1831) and Brian Selznick’s <em>Invention of Hugo Cabret </em>(2007) were written almost two centuries apart from each other. However, both explore the book as a technical object by using Neo-Gothic elements. From the cathedral to printing techniques, from the train station to movies, the book is both a novel and a seeing tool. This paper aims at showing how a children’s novel renews the tradition of a classic illustrated novel. In both novels, darkness is a texture that helps to capture the past and experiential memory. The book serves as a panoramic <em>locus </em>where some pictures haunt others through ghostly traces.</p>2022-07-18T00:00:00+02:00(c) Tous droits réservés Pamela Ellayah 2022