Teenagers in Crisis: Fascination, Transformation and the Quest for Identity in The Virgin Suicides (Sofia Coppola, 1999) and Donnie Darko (Richard Kelly, 2001)
Mots-clés :
crise, autorité parentale, nostalgie, mémoire, fantasme, subjectivité, crisis, fantasy, memory, nostalgia, parental authority, subjectivityRésumé
This article focuses on two films that deal with adolescent crisis, associating a sociological approach and an aesthetic commitment. Richard Kelly and Sofia Coppola set their fiction in a recent past, apprehended through a number of cultural references, musical and filmic. Both directors offer a bitter satire of some aspects of American life, in particular the stifling influence of parental authority. In both films, the young protagonists are confronted with spatial and psychological entrapment and they have to create their own imaginary alternative world. Adolescence is seen as an in-between state and the mental evolution of some of the protagonists is also a major narrative motor. In Donnie Darko, evolution is seen as an alteration of identity leading to open rebellion while in The Virgin Suicides the young girls try to rebel but stress is more laid on a form of regression and impotence, and also on loss of innocence. Death is a major theme in both films, but in Coppola’s work, it expresses despair and deprivation while in Kelly’s, Donnie’s sacrifice is a way to save his girlfriend but also to preserve the order of the world. Lastly, both works emphasize subjectivity and character ambivalence. Donnie is both a heroic figure and a psychopath while the Lisbon sisters, seen through the eyes of their neighbours, are both idealized objects of desire and ordinary, rather shallow teenagers whose image is sublimated by memory and nostalgia.
Cet article se concentre sur deux films qui évoquent la crise de l’adolescence en associant une approche sociologique et esthétique. Richard Kelly et Sofia Coppola situent leurs fictions dans un passé récent évoqué par des références culturelles, musicales et filmiques. Les deux réalisateurs proposent une satire amère de certains aspects de la société américaine, en particulier le poids étouffant de l’autorité parentale. Dans les deux films, les jeunes protagonistes sont victimes d’un enfermement spatial et psychologique et doivent créer un monde alternatif imaginaire. L’adolescence est vue comme un entre deux et l’évolution psychique des personnages et un puissant moteur narratif. Dans Donnie Darko, l’évolution prend la forme d’une altération de l’identité qui conduit à une révolte ouverte alors que dans The Virgin Suicides, les jeunes filles essaient de se rebeller, mais l’accent est davantage mis sur une forme de régression et d’impuissance, mais aussi sur la perte de l’innocence. La mort est un thème majeur des deux films. Chez Coppola, elle exprime le désespoir et la frustration alors que chez Richard Kelly, le sacrifice de Donnie permet de sauver sa petite amie, mais aussi de préserver l’ordre du monde. Enfin, les deux œuvres mettent en relief la subjectivité et l’ambivalence des personnages. Donnie est à la fois une figure héroïque et un psychopathe ; les sœurs Lisbon, vues par leurs voisins, sont à la fois des objets de désir idéalisés et des adolescentes banales, superficielles dont l’image est sublimée par les souvenir et la nostalgie.
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